Voilà, pour ceux qui s'ennuient, un peu de lecture. Le texte suivant est le BackGround du vampire que j'ai créé pour mon jeu en ligne Monster Games. Bonne lecture
Chroniques de Kistann
Prélude : Le baiser du serpent.
Émergeant d'un long sommeil, j'ouvris mes yeux lentement pour découvrir l'intérieur de mon immense chambre. Ma tête me faisait souffrir, ma vision était trouble, mon front était brûlant et mes muscles semblaient atrophiés comme si ils n'avaient plus bougé depuis trois jours... Ce qui était le cas ! Me mettre assis me demanda un effort surhumain. Que m'était-il arrivé ? Je n'avais souvenir de rien. Je sentis une goutte de sueur couler lentement depuis mon crâne jusqu'à mon cou ; dans le but de l'essuyer, je portai ma main à ma gorge et lorsque la peau de mes doigts effleura deux petits trous distant l'un de l'autre de quelques centimètres à peine, une série d'images assaillirent mon cerveau et me rendirent la mémoire. Je sentis mes muscles se contracter. Je me revoyais quelques jours auparavant chasser dans la forêt de Wintel (à l'est de Saint Supplice, le royaume dont j'étais le roi). Il pleuvait abondamment c'était un vrai déluge, et ma visibilité était quasiment nulle. Tout à coup, un homme sauta du haut d'un arbre et atterrit face à moi, il portait un pantalon déchiré et était torse nu. Son corps, tout comme ses canines, était tacheté d'un sang qui ne devait pas être le sien. Je n'eus pas le temps de décocher une flèche vers mon adversaire que celui-ci se jeta sur moi, m'assaillant à coups de poing et de griffes, que sous l'effet de surprise j'eus peine à esquiver. L'assaut fut bref, j'étais presque hors combat, ma vision se troublait et la dernière chose que je vis était mon ennemi approcher son visage du mien, il me murmura a l'oreille : Le baiser du serpent est un prélude au poison. Suite à cela, je sentis une douleur atroce...
Lorsque les visions s'arrêtèrent, mes muscles cessèrent de trembler, ma vue revint. Comme si mon corps avait eu besoin de comprendre la malédiction pour l'accepter. Cet homme, ce vampire, m'avait transformé en ce contre quoi j'avais toujours lutté. Je n'eus plus de doute là-dessus quand j'essayais de boire un verre d'eau. Il s'en suit à cette tentative infructueuse une douleur atroce dans ma gorge. Il allait me falloir trouver un autre liquide à ingurgiter. Et je savais très bien lequel...
Le temps passa, au début personne dans le royaume ne se douta de ce qui m'était arrivé. Mais jours après jours, semaines après semaines, mon caractère changea, tout comme mon apparence, j'étais devenu méconnaissable. Ma peau avait blanchi et commençait peu à peu à se rigidifier, mes canines supérieures semblaient avoir subi une excroissance et la longue masse de cheveux blonds s'était muée en une cascade de cheveux d'un blanc prématuré pour mes 21 ans.
Durant des semaines, je quittais le château de nuit pour me délecter du sang de bêtes crevées que je trouvais en forêt et dans l'espoir secret de retrouver le vampire qui m'avait condamné à cette vie de prédateur. Mais le sang de coyote ne me suffisait pas et ce qui devait arriver arriva. Je décidai d'abandonner mon trône et mon royaume le lendemain de mon premier homicide, une fillette de 6 ans qui faisait la manche dans la rue, une nuit de pleine lune...
Je ne savais pas où aller, j'étais désorienté et je ressentais au fond de moi une haine profonde. Une phrase ne cessait de se répéter dans ma tête, la phrase du vampire qui m'avait transformé, une phrase que jamais je ne pourrai me résoudre à oublier : Le baiser du serpent est un prélude au poison...
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Les chroniques de Kistann.
Chapitre 1 : L'abandon d'un trône.
La nuit tombait, le soleil faisait briller ses derniers rayons chauds pour laisser place à ceux de la lune... J'étais exténué, depuis combien de temps je marchais ? Des jours ? Des semaines ? Je n'aurais su le dire... La seule certitude que j'avais, était que je venais de réaliser le voyage le plus long de toute mon existence. Et ce... pour abandonner mon trône. Même si cette situation me désolait, j'étais à la fois convaincu que j'avais pris la bonne décision et je ressentais une certaine fierté ; après-tout, il en allait de la sécurité des villageois du Saint-Supplice.
Lors de mon voyage, j'avais découvert énormément de coins qui m'étaient, jusqu'alors, inconnu. Des paysages très différents de mes terres. Pour survivre, j'étais malheureusement obligé de tuer. Au fil des jours, ma soif de sang grandissait et était de moins en moins vite étanchée. J'étais pris dans un cercle vicieux. Mon corps continuait de muer en un état cadavérique, un jour, que je marchais dans un petit village du nom de White Chapel je m'arrêtai devant la vitrine d'une boulangerie, dans le but de déguster du regard, quelques oeuvres de l'artisan local, comme si cela avait encore un bon goût à mes sens... Les reflets de la vitrine me renvoyaient l'image de la créature démoniaque que j'étais devenu... Ma peau se durcissait, mon visage se faisait de plus en plus pâle et cadavérique, mes canines ne cessaient de s'accroître ; lorsque la boulangère m'aperçût, de l'intérieur, je la vit aborder un air de panique et faire quelques pas en arrière derrière son comptoir. "N'ai pas peur, j'ai déjà mangé" songeais-je. Puis je repris ma route, le moral au plus bas.
Quelques jours plus tard, j'arrivai dans un domaine tout à fait différent de ce que j'avais déjà vu... Ici, il n'y avait que des plaines à pertes de vue. Mais le ciel y était sombre à perpétuité, comme si les dieux avaient décidés de se détourner de ces lieux et de les abandonner à tout jamais ! Cet endroit me semblait idéal pour m'arrêter. J'avais suffisamment voyagé, j'estimais être assez loin du Saint Supplice. Je passai quelques jours à me bâtir un domicile... Juste de quoi me sentir un petit plus "chez moi", même si j'en étais bien loin. Lorsque je jugeai ma demeure "acceptable", je partis vers la ville, à quelques heures de marche dans le but de me nourrir. Pour se faire, il me fallait traverser une sombre forêt. J'avais déjà faits ce trajet plusieurs fois, mais je n'y avais encore rencontré âme-qui-vive... Il faut un début à tout. Un homme arrivait dans le sens opposé au mien. Lorsqu'il me vit, étrangement, il ne sembla pas effrayé. Comme si il était habitué à rencontrer des "hommes" comme moi. Intrigué par sa réaction, je décidai de m'arrêter à son niveau, de toutes façons, de part son allure, je compris qu'il comptait en faire autant.
- Bonjour, Vampire ! Me dit-il en souriant.
- Comment sais-tu ce que je suis, humain ?
Mon interlocuteur sourit légèrement.
- Il y a certain aspects physiques qui ne trompent pas, chez ceux de ta race !
- Je n'aime pas la façon que tu as de me parler, alors viens-en au fait ou passe ton chemin. Lui rétorquais-je en me forçant de paraître menaçant...
Il laissa échapper un petit rire amusé.
- Je vais où je veux vampire, tu es ici dans notre forêt !
Je n'aimais pas la façon dont tournaient les choses. Je sentais la tension monter et je ne connaissais rien de mon adversaire. Lorsque j'étais humain, j'étais un assez bon combattant, maîtrisant bons nombres de techniques de combats diversifiées, mais je n'avais pas encore eu le temps de travailler ma condition physique, puisqu'à présent, étant vampire, beaucoup de mouvement m'étaient à présent impossible de par ma morphologie... Je n'avais aucune expérience de combat vampirique.
Je pris la sage décision de me résoudre à obéir.
- Bien dans ce cas, veuillez me pardonner cette intrusion, je m'en vais de ce pas... Je fis quelques mètres en avant, mais mon interlocuteur ne semblait guère vouloir en rester là. Lorsque j'atteins son niveau, il plaqua sa main droite sur mes côtes et me poussa violemment en arrière. Mon corps fut projeté dans les airs et percuta un arbre qui freina ma course aussi sec. Je mis quelques secondes à comprendre ce qui m'était arrivé.
- Tu es nouveau dans les environs, n'est-ce pas ?
Il eut pour seule réponse, mon silence, j'étais trop occupé à récupérer mon souffle.
- Oui... Reprit-il, c'est évident, tu ne sais pas à qui tu as affaire... Il s'approcha de moi. Soudain il se plia en deux, sa chemise se déchira au niveau du dos sous la pression de ses muscles qui redoublèrent de volume, sa tête s'allongea en un museau orné de crocs, acérés et brillants, des griffes poussèrent à chaque extrémité de ses doigts, son corps s'enroba dans une masse de poils gris et soyeux... Désormais, sa taille avoisinait les deux mètres. Il se pencha vers moi et me saisit par le coup pour me soulever du sol et me plaquer contre l'arbre.
- Tu es bien loin de chez toi, vampire... Tu es dans notre forêt, une forêt de loups !
Lorsqu'il eut finit sa phrase, j'entendis des bruits de froissements de feuilles, une dizaine d'autres de ces créatures firent leurs apparition. Je ne pouvais pas tous les voir, puisque mon assaillant me tenait toujours par la gorge, mais je pouvais les entendre. À cet instant, mon visage dut prendre un air horrifié puisque le lycan me dit :
- Oui... C'est ça, vampire... C'est ce que je veux voir...
Puis il décida de clore la discution, il lâcha prise, je retombai au sol et il me lança un violent coup de poing dans le ventre. Je sentis plusieurs mains me saisir par la gorge, les bras et les épaules. Ils se mirent à plusieurs pour me rouer de coup. Chaque coup me faisait prendre conscience que je n'avais rien à faire ici, chaque coup me faisait prendre conscience que j'étais bien loin du Saint Supplice, chaque coup... me faisait atrocement souffrir. Des griffures, des morsures, des coups de poings, il se défoulèrent à ma santé, je me sentais humilié. Je ressentais une haine profonde, une rage indescriptible, mais qui ne m'était d'aucun secours. Et, au bout de quelques longues minutes, ils me lâchèrent et repartirent tous dans une direction opposée... L'espace de deux secondes j'avançais en titubant, sentant mon sang dégouliner sur mon visage, puis je tombai sur mes genoux, pour m'aplatir lamentablement sur le sol, la tête en avant... Je perdis connaissance.
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Les chroniques de Kistann
Chapitre 2 : Un allié précieux.
"Réveille-toi, petit Vampire, réveille-toi !" Ces mots résonnaient dans ma tête et me tirèrent de mon sommeil. J'ouvris les yeux, mais restai allongé, face contre terre. Je sentis quelque chose de froid et visqueux sur mon front. Je levai lentement la tête et me redressai d'un bon lorsque je compris qu'il s'agissait de la langue d'un chien... Je me frottai la tête. J'étais vraiment pathétique, mon visage couvert d'un mélange de sang et de bave. Cet animal semblait aimer le sang, puisqu'il s'était amusé a lécher le mien... Lui et moi étions pareil sur ce point. Je devais être resté endormi une journée entière pour avoir si bien récupéré, mais je mourrais de soif. Je m'approchai du chien et l'observait avec attention. Délicatement j'approchais ma main de son museau, il ne réagit pas, je compris que je pouvais le caresser à mon aise. J'avais toujours eu une réelle passion pour les chiens, mais je ne pouvais identifier la race de celui-ci ou plutôt, celle-ci, puisqu'en me penchant légèrement j'en appris plus sur sa morphologie... En l'examinant de plus près, je constatai qu'elle avait une ossature très prononcée et que ses canines semblaient souffrir des mêmes symptômes que les miennes. Ses poils étaient cours et soyeux d'un bruns clair magnifique.
- Aïcha ! Dis-je, pour voir sa réaction.
Elle sortit sa langue et sa queue se mis à battre vigoureusement.
- Tu aimes ? Alors c'est comme ça que je vais t'appeler.
Estimant que j'avais perdu assez de temps dans cette maudite forêt, je me levai et repris ma route. Comme je m'en étais douté, Aïcha me suivit, au début elle laissait une distance de quelques mètres entre nous, puis, grâce à quelques paroles rassurantes de ma part, elle se rapprocha et finit par me suivre en exécutant une parfaite marche aux pieds. Nous continuâmes notre route quelques heures durant, pour arriver dans un village du nom de "Hellen Crieck". Un véritable taudis. Les habitants, tous humains, semblaient tristes et angoissés. Je me dirigeai vers l'échoppe du village qui portait le nom de "L'entre deux camps". Je compris ce jeu de mot en pénétrant dans le bâtiment pour découvrir qu'ici, Lycans et Vampires étaient confondus. Et même si l'ambiance était étrangement calme, je sentais qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que la situation tourne au carnage. L'espace de quelques instants tout le monde se tut et m'observa. Puis lorsque je m'avançai vers le marchand, les conversations reprirent leurs cours. J'observai l'homme, petit et trapu, habillé d'un pantalon de cuir et d'une chemise crasseuse. Celui-ci me dévisageait également. Il me dit :
- Et bien, mon pauvre ami, on dirait que t'as pris une sale dérouillée !
- Ce sont là mes problèmes, et ils ne vous concernent nullement... Lui rétorquais-je sèchement.
- Bien... Bien... Qu'est ce que je peux faire pour toi étranger ?
Je ne répondis pas tout de suite. Je plissai mes yeux et observait sa bouche en redoublant d'attention... Il reprit :
- Je n'ai pas de canines comme toi, si c'est ce que tu cherches à savoir...
- Vous êtes humains ? On peut dire que vous en avez dans les tripes, vous !
- Pas vraiment, non, c'est juste qu'ici, on tient à moi, je suis le seul à marchander des armes dans les environs, et je sers également de la chair fraîche et du sang... Ça dépanne les ptits nouveaux qui en prennent plein la gueule, si tu vois ce que je veux dire...
Je n'appréciais guère son humour, mais qu'importe, il était vrai que je mourrais de soif.
- Très bien voyons ce que ça vaut...
- Minute ! Vampire, c'est cinquante pièces d'or la potion de sang !
- J'ai de quoi payer, ne soyez pas inqu... Je me tus en m'apercevant que ma bourse avait disparu, les lycans avaient du me la prendre après m'avoir mit au tapis.
- Je vois... Bon c'est offert par la maison, mais t'as plutôt intérêt à revenir régulièrement faire fonctionner le commerce.
Je dus admettre que malgré son humour moyen et son vocabulaire peu évolué, cet humain avait fait preuve d'une grande générosité. Je ne dis mot et bus la fiole contenant les quelque centilitres de sangs que le marchant m'avait offert, je me sentais déjà mieux...
- Vous disiez être marchant d'armes ? Lui demandais-je en m'essuyant le coin des lèvres.
- Ouais, de toutes sortes. Mais on s'étendra sur le sujet quand ta bourse fera un peu plus de bruit... Maintenant excuse-moi mais j'ai des clients plus intéressants à servir...
Sur ces mots, le marchand tourna les talons et alla de l'autre coté du comptoir, jouer aux cartes avec deux lycans... Je décidai de rentrer chez moi avec Aïcha. Le retour se fit sans accrocs...
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